380               TESTAMENTS ENREGISTRÉS AU PARLEMENT DE PARIS             (620)
maniere que tenir et valoir pourront et devront, sans aucunement les rappeller ou révoquer, ainçôis volt et veult iceulx estre entérinez et acompliz le plus tost que bonnement faire se pourra, en soubzmettant par le dit maistre Nicolas de l'Espoisse, comme autres foiz a fait son dit testament, avec ce present codicille le fait de sa dicte execucion, la reddicion du compte, la cognoissance et interpretacion d'iceulx, et tout ce qui en deppend à la dicte court de Parlement.
En tesmoing de ce, nous, à k relacion des diz notaires, avons mis le seel de la dicte prevosté de Paris à ces presentes lettres de codi­cille, qui furent faictes et passées l'an de grace mil quatre cens et vint, le mercredi xvmc jour du mois de decembre.
Ainsi signé : G. Banage. Helie Prestic.
Gollacio facta est cum originali reddito Guiberto Normanni alteri
executorum.
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(Bibl. Nat, Dép. des mss., Collection Moreau, 1162, fol. 463 r°.)
XLVI.
14ao, 14 juin.
TESTAMENT D'EUSTACHE DE L'AISTRE , CHANCELIER DE FRANCE.
Eustache de l'Aistre, avocat au Parlement en i3g5, puis conseiller au Châtelet, devint maître des Requêtes de l'Hôtel en 1399, e'> Ie -1 décembre 1409, rem­plaça comme président de la Chambre des comptes Jean de Montaigu, archevêque de Sens, tombé en disgrâce (Arch. Nat., x1* 1479, fol. 96 v°; PP 118, fol. 4o). Il figure dès cette époque parmi les membres du conseil royal; c'est à ce titre que nous le voyons, vers la fin de 1411, négocier la reddition du château de Coucy (Religieux de Saint-Denis, t. IV, p. 585), et présider, en i4i2, une commission chargée de procéder contre les Armagnacs; au mois de septembre de la même an­née, il se transporta à Nevers, Bourges, Auxerre et Melun, pour faire rentrer sous l'obéissance du roi tr aucuns de ses sujets rebelles.» La faction cabochienne l'appela au poste de chancelier, qu'il occupa pendant un mois (Arch. Nat, x11 1479, fol. 212 v°, 257 r°). Destitué le jeudi ou vendredi 3 ou 4 août i4i3 et banni par sentence prononcée au Châtelet le 14 mai suivant, il se réfugia auprès de Jean sans Peur, qui, au mois de décembre 1415, l'envoya en ambassade à Paris avec